Historique

1. La période Raynaud : 1903-1933

La famille Raynaud s'installe à Colombes en 1901. M. et Mme Émile Raynaud sont alors officiers dans l'Armée du Salut, mais ils la quittent en 1902, et commencent à organiser des réunions à Colombes. En 1903, ils reçoivent tous deux le baptême des croyants dans l'église de la rue Meslay, à Paris (actuelle église du Tabernacle). A ce moment, les réunions de Colombes comptent environ 25 personnes, et l'église de Colombes débute comme annexe de la rue Meslay.

En 1905, c'est la loi de séparation de l'Église et de l'État. En 1907, l'église de Colombes devient indépendante de la rue Meslay, avec M. Raynaud comme pasteur. En 1908 elle se constitue en association cultuelle.

En 1909, sous l'impulsion de M. Raynaud, un bâtiment est construit sur un terrain de la rue des Aubépines (depuis devenue rue du Maréchal Joffre). Il faudra de nombreuses années pour en payer la construction : ce n'est qu'en 1923 que toutes les dettes seront payées.

Pendant la guerre 14-18, on prie tous les jours dans cette église pour ceux qui sont au front, et on participe à la mise en place d'un hôpital auxiliaire à Colombes. En décembre 1916, à l'occasion de Noël, une collecte spéciale est organisée pour la Kabylie (où une membre de l'église œuvre comme missionnaire).

En 1921, les représentants accrédités des églises de Colombes, Nîmes, Paris (Bonne Nouvelle), Court, Tramelan et la Chaux-de-Fonds (Suisse), réunis à Colombes, décident la fondation de l'Association Évangélique d'Églises Baptistes de Langue Française.

L'Église est alors confrontée à l'esprit d'après-guerre et à ses courants anarchiques. C'est une période difficile.

Cependant, M. Émile Guedj s'implique dans le travail d'évangélisation. Il suivra pour cela une formation biblique à Belfast, en Irlande. En 1925, une salle d'évangélisation est ouverte dans le quartier dit du Petit Colombes.

En 1928, l'église a 25 ans et compte 130 membres, alors que Colombes compte 44 000 habitants. Une église-fille naît à Paris au 72, rue de Sèvres, issue du travail d'évangélisation de M. Guedj à Houlgate, auprès des vacanciers. Cette église existe toujours aujourd'hui.

Le ministère de M. Raynaud s'achève à sa mort, en juin 1933, à l'âge de 67 ans. M. Émile Guedj est appelé par la majorité des membres à le remplacer.

2. La période Guedj : 1933-1958

Le travail d'évangélisation continue. M. Guedj est pasteur à la fois à Colombes et rue de Sèvres. Une salle annexe est construite derrière le bâtiment principal.

Encore une fois, la guerre éclate, et c'est la dispersion. Les uns sont soldats, les uns prisonniers, d'autres résistants (plusieurs personnes ont caché des juifs). M. Guedj est mobilisé. L'église unie prie tous les jours.

En décembre 1941, le pasteur, juif d'origine, passe une journée aux mains de la Gestapo.

En 1944, M. Itty succède à M. Guedj comme pasteur de la rue de Sèvres.

A la fin de la guerre, on se retrouve : il ne manque personne. Une réunion spéciale est organisée pour le retour des prisonniers.

La vie reprend son cours. En 1946, M. Guedj demande à M. Raymond Tousch de faire une école biblique en Angleterre : ce dernier part pour presque deux ans. A son retour, il devient aide pastoral et évangéliste. Un moment pressenti pour remplacer M. Itty ― parti pour la Martinique ― rue de Sèvres, il reste finalement à Colombes après le décès de Mme Guedj.

Encore une fois, le retour à la paix amène des difficultés dans l'église. En 1954, plus d'un quart des membres quitte l'église et forme une église au Petit Colombes. En 1958, M. Guedj part avec un autre groupe de membres pour se rassembler à La Garenne-Colombes. M. Raymond Tousch prend la relève.

3. La période Tousch : 1958-1977

C'est l'époque où, Paris étant la plaque tournante pour rejoindre l'Afrique, l'église reçoit de nombreux missionnaires, américains, britanniques et canadiens pour la plupart. Elle contribue aussi à leur travail, par l'envoi de médicaments au Niger, entre autres.

L'église s'engage dans un travail d'évangélisation parmi les Yougoslaves, et aussi parmi les sans-logis, en apportant son aide à la Mission Évangélique parmi les Sans Logis, à Paris. De nombreux contacts se nouent avec différents évangélistes, et avec leurs églises. Le terrain occupé par l'église s'agrandit d'un parking, et une bibliothèque chrétienne est ouverte.

En 1977, M. Raymond Tousch décède brutalement de maladie.

4. Actuellement

L'église reçoit alors l'aide spirituelle de frères et de responsables d'églises sœurs. Cette aide fut bienfaisante. Aujourd'hui, plusieurs frères ont la responsabilité de l'enseignement. L'ancien responsable est M. Daniel Tousch. Le travail d'évangélisation et de soutien d'œuvres missionnaires continue. L'église a eu la joie de fêter son centenaire en octobre 2003.